Avec 724.414 visiteurs, l’exposition « Edvard Munch. Un poème de vie, d’amour et de mort » a battu tous les records de fréquentation au Musée d’Orsay à Paris. C’est une grande satisfaction pour le musée parisien qui n’avait jamais vu un tel engouement du public pour une exposition. L’exposition du célèbre peintre norvégien a déplacé les foules !
Un record historique de fréquentation au Musée d’Orsay avec l’exposition d’Edvard Munch
En collaboration avec le musée Munch d’Oslo, le musée d’Orsay a consacré une exposition au célèbre peintre norvégien Edvard Munch (1863-1944) dont l’œuvre ne se résume pas simplement au « Cri ». L’exposition qui a eu lieu du 20 septembre 2002 au 22 janvier 2023 à Paris a présenté une centaine d’œuvres : peintures, dessins, estampes, etc. Avec la rétrospective proposée par le musée d’Orsay, une relecture globale de l’œuvre a été proposée pour la première fois en France.
Et celle-ci n’est pas passée inaperçue puisqu’elle a battu tous les records de fréquentation depuis l’ouverture du musée parisien. L’exposition consacrée à l’œuvre de Munch a attiré plus de public que l’exposition « Picasso Bleu et rose » en 2018.
« Nous nous réjouissons d’avoir contribué à faire connaître l’art de Munch, bien au-delà de l’icône qu’est Le Cri. Le succès de l’exposition témoigne des résonances de son œuvre dans le monde d’aujourd’hui », a déclaré le président du musée d’Orsay, Christophe Leribault.
La Frise de la vie en fil conducteur de l’exposition Munch
Edvard Munch, né en 1863, est confronté très jeune à la maladie et à la mort. Sa mère est morte de la tuberculose quand il avait seulement cinq ans. La sœur la plus âgée d’Edvard, Sophie, meurt de la maladie à l’âge de 15 ans. Sa plus jeune sœur est atteinte d’une maladie mentale dès son plus jeune âge. Edvard lui-même était souvent malade. Son enfance fut marquée par la maladie et la mort qui endeuillèrent la maison. Les peintures telles que l’enfant malade (1886), le vampire (1893-94), et les cendres (1894) montrent sa préoccupation des aspects plus sombres de la vie. Ces œuvres montrent la puissance émotionnelle de l’art de Munch et sa capacité à explorer les thèmes universels tels que la peur, la solitude, l’angoisse, l’amour et la mort.
La frise de la vie est le fil conducteur de l’exposition. Munch est convaincu que ses œuvres ont plus de sens si on les associe. La série de tableaux intitulée « La Frise de la vie » est initiée dans les années 1890. Elle fait l’objet des plus grandes expositions, telle que celle de Berlin en 1902. Il décline les motifs de La Frise de la vie dans de nombreux dessins et gravures. Elles seront exposées comme ses toiles.
Le style de Munch est inclassable. Il est souvent décrit comme un précurseur de l’expressionnisme. Mais, il a toujours été peu enclin à suivre un mouvement. Il se caractérise par une grande liberté esthétique et plastique au service de l’expression de sa vision du monde, de la vie, de l’amour et de la mort. L’univers de Munch est cohérent, obsessionnel et constamment renouvelé.
La frise de la vie a été pensée comme une série cohérente de tableaux, qui doivent donner un aperçu de la vie. J’ai ressenti cette fresque comme un poème de vie, d’amour, de mort…» Edvard Munch 1919.
En conclusion, l’exposition de Munch au Musée d’Orsay à Paris a été un grand succès et a permis au public de découvrir l’importance de l’artiste norvégien et son impact sur le monde de l’art. Les œuvres de Munch sont toujours aussi puissantes et évocatrices aujourd’hui, plus de cent ans après leur création. Cette exposition a été une occasion unique pour les amateurs d’art de découvrir la richesse et la profondeur de son travail. Pour ceux qui n’ont pu se rendre à l’exposition du musée d’Orsay, la ville d’Oslo a inauguré le 22 octobre 2021 le nouveau musée consacré à Munch sur 13 niveaux. Et Oslo est seulement à 2h00 de Paris !