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Edvard Munch

Edvard Munch

Edvard Munch, né en 1863, assurément le plus grand artiste de l’Europe nordique. Il commence la peinture avec « l’enfant malade », avec le peintre naturaliste le plus célèbre en Norvège qui fut son premier professeur Christian Krohg…

Ses débuts

Edvard Munch, né en 1863, assurément le plus grand artiste de l’Europe nordique. Il a grandi dans la capitale de la Norvège, Oslo, alors appelé Christiania. Son père était un docteur militaire profondément religieux gagnant un revenu modeste. Son épouse, qui était de 20 ans sa cadette, est morte de la tuberculose quand Edvard avait seulement cinq ans, et de la sœur la plus âgée d’Edvard, Sophie, meurt de la maladie à l’âge de 15. Sa plus jeune sœur est atteinte d’une maladie mentale dès son plus jeune age. Edvard lui-même était souvent malade. Des cinq enfants, seulement un, Andreas, s’est marié, et mourut quelques mois après son mariage. Son enfance fut marquée par la maladie et la mort qui endeuillèrent la maison. Les peintures telles que l’enfant malade (1886), le vampire (1893-94), et les cendres (1894) montrent sa préoccupation des aspects plus foncés de la vie. Considéré comme l’un des précurseurs de l’Expressionnisme, Munch occupe dans les pays nordiques un rôle aussi important que celui de Cézanne pour les pays latins.

L’éducation artistique : Paris

En 1885, Munch se rend à Paris pour une courte excursion. Cette même année, il commence la peinture avec « l’enfant malade », avec le peintre naturaliste le plus célèbre en Norvège qui fut son premier professeur Christian Krohg. En 1889, il retourne à Paris, cette fois-ci avec une bourse. Pendant une courte période, il fut l’élève de Léon Bonnat. C’est en 1890, qu’il fait la connaissance avec Gauguin, et dont il reçoit la plus forte impulsion, comme le montre la toile Printemps dans la rue Karl-Johan, de 1891 (conservée à Bergen).De même, dans la célèbre Mélancolie, de 1892-1893, Munch, tout comme le maître français, peint par larges à plats délimités par des contours sombres. Le dernier séjour parisien (1896-1898) se situe pendant la grande époque du symbolisme, époque riche en évènements artistiques, en prises de position, en manifestes. Munch expose à la galerie Art Nouveau – si réputée qu’elle donne son nom à un style – et aux Indépendants.

Berlin et l’expressionnisme

En automne de 1892, Munch donne une large présentation de son art, dans laquelle il a inclus les fruits de son séjour en France. Cette exposition fut très contestée mais le fit connaître auprès du grand public.Il décide alors de s’installer à Berlin. Invité par l’Association des artistes berlinois, il devient un familier des cercles philosophico-artistiques dominéspar l’ombre pesante et tragique de Nietzsche et par les personnalités de Stindberg,le poète Polonais Stanislav Przybyszewski, le sculpteur norvégien Gustav Vigeland, l’auteur danois Holger Drachman, et l’historien allemand Jules Meier-Graefe. En décembre 1893, au cours d’une exposition au Unter den Linden, il montre six peintures appelées « la Frise de la Vie ». La toile intitulée Cri, que Munch a exécutée en 1893, est un exemple typique de l’expressionnisme qui traduit l’acte par lequel l’homme se délivre de ses terreurs. Pour comprendre combien Munch a été un précurseur, il faut avoir à l’esprit que le mouvement expressionniste, essentiellement germanique et nordique par ailleurs, ne commença qu’en 1910, alors même que la période expressionniste de Munch était révolue.

Les thèmes et les techniques

C’est à Berlin que Munch exécute ses premières lithographies et ses premières pointes sèches, puis les eaux-fortes et les gravures sur bois. Il deviendra un maître dans ces divers techniques, reprenant sans cesse les thèmes de ses tableaux. Sa réputation est telle que, revenu à Paris, il reçoit des commandes pour illustrer des ouvrages tels que des affiches pour deux pièces d’Ibsen, montées au Théâtre de l’Oeuvre, mais ne vient pas à bout d’une commande d’illustrations des Fleurs du Mal de Baudelaire.

Il fait également des portraits, en particulier deux admirables portraits de Mallarmé. Son activité de décorateur est considérable, : après la Frise de la vie, fauve, qui avait été exposée aux Indépendants en 1897, il travaille pour des mécènes allemands et scandinaves. Une série de peintures de paysage de fjord de Christiana, décoratives et sensibles de la nature, est considérée comme un des points culminants dans le symbolisme nordique. Mais son œuvre majeure reste la décoration de l’aula de l’université d’Oslo, à l’époque Christiana. Sa vision artistique fut souvent condamnée ou mal comprise. Comme Van Gogh, Munch appartient aux personnes ayant une certaine révolte, dont l’activité créatrice et l’inspiration violente est indissociable d’une vie marquée par des évènements dramatiques.

Les dernières années

En 1908, il fit une grave dépression. L’abus d’alcool aggrave son déséquilibre psychique. Il ressasse jusqu’à la torture sa tragique histoire d’amour. Elle s’est terminée à l’automne 1902 par une fusillade dont Munch est sorti blessé à la main gauche. Il n’oubliera jamais cette humiliation, jusqu’à l’obsession. Les traits de cette femme apparaissent entre autre dans la Mort de Marat (deux versions en 1907), un archétype de ce qu’il appelle «le combat entre l’homme et la femme que l’on appelle amour». Il faudra attendre la dernière période pour que s’apaisent les passions et que sa vision se fasse plus claire et plus sereine. Il exécute des portraits, des natures mortes et des paysages qui révèlent la volonté de synthèse entre la forme moderne et un besoin d’expression symbolique, comme le montrent les paysages où les arbres bleu foncé et denses se découpent sur la neige avec une puissance primitive.

Le 23 janvier 1944 Edvard Munch meurt dans sa propriété d’Ekely, au bord du fjord d’Oslo. Sept ans plus tôt, son art avait été qualifié de « dégénéré » par les nazis, et plus de 80 de ses œuvres exposées dans des musées allemands avaient été vendues.

Le musée Munch

Le musée Munch, aussi excentré soit-il, est le « must » des musées de Norvège. C’est ici que sont exposés la plupart des chefs-d’oeuvre du grand précurseur de l’expressionnisme.

Après sa mort, on a appris qu’Edvard Munch avait légué tous les travaux en sa possession sans réserve à la ville d’Oslo. Ce legs comportait environ 1.200 peintures, 4.500 schémas, 18.000 copies, 6 six scupltures, en plus des pierres lithographiques et d’une grande collection de notes, de livres, de découpages de journal et d’autres documents. Sa soeur Inger Munch, a plus tard donné un certain nombre d’autres peintures et de schémas, ainsi que sa correspondance complète.Ces divers œuvres évoquent les différents moments de la vie de l’artiste. Les œuvres, exposées par roulement, sont fréquemment changées, afin que les visiteurs puissent en connaître le plus grand nombre possible. Les admirateurs de Munch ne manqueront pas de visiter également la Nasjonalgalleriet, qui possède des œuvres majeures de ce grand peintre.

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