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Thor Heyerdahl

Thor Heyerdahl

Thor HEYERDHAL (1914 – 2002) est né en 1914 à Larvik. Dès sa plus tendre enfance, il est un amoureux enthousiaste de la nature et sa mère, qui dirige le musée local, le pousse à s’intéresser à la Zoologie et la Nature. Alors qu’il est encore à l’école primaire, il tient un mini musée zoologique de chez lui. Il s’inscrit ensuite à l’Université d’Oslo où il se spécialise en Zoologie et Géographie…

Les débuts

Thor Heyerdhal est né en 1914 à Larvik. Dès sa plus tendre enfance, il est un amoureux enthousiaste de la nature et sa mère, qui dirige le musée local, le pousse à s’intéresser à la Zoologie et la Nature. Alors qu’il est encore à l’école primaire, il tient un mini musée zoologique de chez lui. Il s’inscrit ensuite à l’Université d’Oslo où il se spécialise en Zoologie et Géographie. Heyerdhal n’a jamais voulu être considéré comme un scientifique pur. Il s’est intéréssé à l’archéologie, la mythologie, la botanique, l’océanographie et l’anthropologie, ce qui eut le don d’agacer certains académiciens de l’époque encore enfermés dans les limites d’une seule et unique discipline.

POLYNESIE (1937-38) & AMERIQUE DU NORD OUEST (1940-41)

Arrivé en Polynésie en 1937, le jeune étudiant et son épouse Liv sont adoptés par le Chef Polynésien Suprême de Tahiti, Terriiero. Après un apprentissage des us et coutumes polynésiennes, les Heyerdhal s’installent pour un an sur l’île isolée de Fatuhiva dans les Marquises, où ils vont vivre pratiquement comme Adam et Eve dans la tradition polynésienne.

La théorie qui prévalait alors voulait que ces îles aient été peuplées par des explorateurs pré-historiques indéterminés et originaires de l’ouest, qui auraient progressé d’îles en îles depuis ce qui aujourd’hui est l’Indonésie. Heyerdhal observe que les courants et les vents viennent principalement de l’est et apportent avec eux une végétation unique au continent américain. Il est convaincu au contraire que les colons humains sont venus de l’est avec les courants océaniques, comme la faune et la flore, même si cela implique qu’ils auraient voyagé sur de fragiles embarcations pendant des kilomètres.

Pour tester sa théorie, Heyerdhal étudie l’origine de la race et de la culture Polynésienne. Il pense que les immigrants ont suivi le courant naturel du Nord Pacifique et en conséquence il tourne ses recherches vers la Colombie Britannique et le Pérou. C’est en 1941, alors qu’il travaille au Musée de la Colombie Britannique, que Heyerdhal publie sa théorie pour la première fois: la Polynésie aurait été atteinte par deux vagues d’immigrants. La première serait originaire du Pérou et de l’ïle de Pâques. Quelques siècles plus tard, un second groupe ethnique serait arrivé de la Colombie Britannique.

Interrompu par la seconde guerre mondiale, Heyerdhal rentre en Norvège en tant que volontaire des Forces Libres Norvégiennes, et sert dans une unité de parachutistes dans le Finmark.

L’EXPEDITION DU KON-TIKI (1947)

Après la guerre, les théories de Heyerdhal se heurte à un mur de résistance des académiciens. Pour les prouver, Heyerdhal décide de construire une réplique de radeau aborigène, qu’il baptise le Kon-Tiki du nom d’un héros pre-inca. Le radeau est simplement constitué de 9 troncs de balsa importés d’Equateur, assemblés uniquement au moyen de cordes, et est surmonté d’une cabane recouverte de nattes. L’armée américaine lui fournit des équipements. Le 28 avril 1947, il quitte Callio au Pérou avec 5 compagnons pour un voyage dangereux. Les explorateurs dépendent totalement de la mer et du ciel pour se nourrir et boire et le radeau s’imprègne peu à peu d’eau. Malgré tout, après une traversée de 8.000 km en 101 jours, ils arrivent dans l’atoll de Raroia, dans l’archipel des Tuamotu. Les cordes liant les troncs de balsa ont résisté à deux tempêtes. Grâce aux planches centrales, le radeau se laissait diriger relativement facilement. Plus tard, Heyerdhal prouvera même grâce à des expérience complémentaires que ce type de radeau peut même être dirigé contre le vent.

Ce voyage n’est pas une preuve définitive que les premiers habitants de la Polynésie venait effectivement d’Amérique du Sud, mais il démontre que c’est une possibilité.L’expérience démontre que les première cultures péruviennes possédait d’excellentes connaissances marines. Le récit de ce voyage (The Kon-Tiki Expedition, 1948) se vend à des millions d’exemplaires et le film documentaire gagne un Oscar… Conscient qu’il doit donner un cadre scientifique à son aventure, Heyerdhal travaille deux ans sur l’ouvrage American Indians in the Pacific (1952). Certains collègues le critiqueront pour avoir sélectionné les preuves qui lui convenaient pour étayer sa théorie.

L’EXPEDITION DES GALAPAGOS (1952)

Après le succès de l’expédition du Kon-Tiki, Heyerdhal organise et conduit une expédition archéologique aux îles Galapagos. Le groupe fouille les sites d’habitation pre-colombiens et découvre une flûte et des tessons incas parmis 130 pièces de céramiques qui seront ensuite identifiées comme pre-inca. En parallèle, Heyerdhal travaille avec des experts pour redécouvrir l’art perdu du guara, une sorte de planche-centrale aborigène utilisées par les indiens du Pérou et de l’Equateur pour la navigation. Grâce à cet instrument, qu’il n’avait pas utilisé lors du voyage du Kon-Tiki, il devient clair que les voyageurs Sud Américains avaient les moyens de naviguer sur de longues distances dans le Pacifique.

L’EXPEDITION DE L’ILE DE PÂQUES (1955-56)

Ses expéditions sur l’ïle de Pâques sont considérées comme son meilleur travail (The archeology of Easter Island, 1961). Tout commence par un essai d’explication du mystère des fameuse statues géantes. Le travail de la pierre et la statuaire sont indubitablement Inca. En se fiant à la tradition orale des gens du cru, qui disaient que les statues ‘marchaient’, il peut faire un test pratique en redressant et en déplaçant une de ces énormes figures.

Un groupe de 23 personnes se livre à la première excavation jamais tentée sur l’île. Les nombreuses traces de pollen dans les sédiments prouvent que l’île a été boisée avant d’être déforestée par ses habitants originels, qui plantèrent des roseaux d’eau et d’autres plantes Sud-Américaines.

La datation au Carbone 14 montre que l’île fût occupée presque 1.000 ans plus tôt que le pensaient les scientifiques. En fait, Heyerdhal détermine trois périodes dans l’histoire de l’île. Pendant la première, les seules constructions étaient d’énormes autels orientés astronomiquement démontrant une très bonne connaissance de la maçonnerie par la précision avec lesquels les blocs de pierre sont ajustés. Pendant la seconde, les célèbres statues géantes on été créées et mises en place. Au point culminant de la production des statues, elles pouvaient atteindre 40 pieds de haut, peser plus de 80 tonnes et porter un chapeau de pierre pesant jusqu’à 12 tonnes sur la tête. Sur une période de 6 siècles, plus de 600 statues furent dressées et les forêts dévastées. La troisième période commence par un abandon des carrières de Rano Raraku dans lesquelles étaient taillées les statues. Des traces évidentes de combat et de destructions apparaissent. La seconde vague d’habitants venus de l’ouest auraient, selon les dires des autochtones, détruit les descendants de la première vague de population, venue de l’est.

L’expédition amasse les preuves de leur hypothèse pour la première période. Tout ce qu’ils trouvent ressemblent à d’autres découvertes faites à l’est de l’île, pas à l’ouest : les plantes aquatiques, la construction de bateaux en roseaux, l’utilisation de rames à double palette, les crochets en pierre d’une seule pièce pour la pêche… et l’écriture , qui ressemble à celle des indiens vivants près du Lac Titicaca dans les Andes.

L’EXPEDITION DU RA (1969-70)

Cela n’empêche pas Heyerdhal de continuer ses recherches sur les méthodes anciennes de navigation. Cette fois il s’intéresse aux bateaux construits en papyrus. La science moderne les considéraient comme impropres à la navigation de long court, car on pensait qu’ils devaient se détremper après 2 semaines dans l’eau. En 1969, Heyerdhal entreprend d’en construire un à partir de 12 tonnes de papyrus et avec une équipe d’experts. Le bateau de 15 m de long est lancé depuis le port Phénicien de Safi, au Maroc. Dans un esprit de coopération, Heyerdhal embarque 7 hommes de 7 nations différentes sous le drapeau des nations unies. Le Ra parcourt 5.000 km (2.700 miles nautiques) en 56 jours jusqu’à ce que les tempêtes et des défaults de construction force l’équipe à abandonner à juste une semaine des Barbades. La pollution de l’océan que l’expédition a pu observer sera rapportée aux Nations Unies et poussera Heyerdhal à participer activement à la protection de l’environnement.

Dix mois plus tard, Heyerdhal recommence l’espérience avec le Ra II, plus petit que son prédécesseur. Il traverse l’Atlantique depuis Safi jusqu’aux Barbades, un total de 6.100 km (3.270 miles nautiques) en 57 jours. Ce voyage prouve que la science moderne a une fois de plus sous-estimé les technologies aborigènes oubliées. La théorie qui voulait que les vaisseaux Médittéranéens construits avant Christophe Colomb n’auraient pas pu traverser l’ Atlantique est démontrée fausse.

LES AUTRES EXPEDITIONS

Dans les années suivantes, Heyerdhal continue à étudier les moyens de navigations anciens. En 1977-78, le Tigris, une barque de roseau de type sumérien, lui permet de naviguer depuis Qurna en Irak jusqu’à Djibouti en Afrique par la vallée de l’Indus avec 11 personnes. Il dirige des fouilles archéologiques dans les Îles Maldives (1982-1984) et à Tucume au Pérou (1988-94) où il découvre les preuves d’une culture maritime pré-inca. Il reste un participant actif d’ expéditions archéologiques et s’investit en tant que promoteur de la coopération et de la compréhension entre les peuples. A partir de 1990, il établit un projet archéologique entre la Norvège et l’Espagne dans les îles Canaries, il fait protéger comme héritage national les pyramides à degrés de Guimar à Ténérife et il fait partie du Comité Scientifique de la nouvelle fondation internationale de recherche FERCO : Foundation for Exploration & Research on Cultural Origins.

Il a reçu de nombreux honneurs et médailles. Dès 1950, il sera conférencier dans de nombreuses académies et universités, et il publie énormément. Il a participé à de nombreux congrès, entre autres, le International Congress of Americanists, le Pacific Science Congress et le Congrès International d’Anthropologie et d’Ethnologie. Il est aussi un militant anti-nucléaire actif, et a notamment critiqué sévèrement les essais nucléaires français sur Mururoa. Auteur prolifique, il a écrit 21 ouvrages sur ses recherches et produit des films documentaires sur le Kon-Tiki.

Il meurt en Italie, le 19 avril 2002 à l’âge de 87 ans. Il était atteint d’un cancer et avait cessé son traitement anti-douleur quelques semaines plus tôt.

Liens et sources

Liens et sources :
www.greatdreams.com/thor.htm
www.museumsnett.no/kon-tiki/
www.bradshawfoundation.com/thor/
www.folk.uio.no/janrt/hey.html

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Photo par © Oslo Havn
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