Longyearbyen, petite ville minière charbonnière située sur l’île de Spitzberg, dans l’archipel norvégien du Svalbard, donne l’impression d’une ville tout droit sortie d’un conte de fée avec ses paysages de neige et ses aurores boréales. Mais derrière ces clichés, se cache une loi un peu bizarre que les 2115 habitants de la ville doivent respecter : il est illégal d’y mourir.
La mort est interdite sur l’île depuis 1950, lorsque l’on a découvert que les corps dans le cimetière local ne se décomposaient pas en raison des températures relativement fraîches.
Dans les années 2000, des scientifiques ont effectué des tests sur des cadavres enterrés qui ont succombé au virus de la grippe de 1917, et à leur grande surprise, ont récupéré des échantillons vivants du virus.
Le climat de l’île est tellement arctique que les résidents vivaient parmi les virus mortels depuis des décennies, sans même s’en rendre compte.
Le cimetière ne prend plus de nouveaux habitants à cause des craintes que la maladie se propage à travers l’île, ce qui signifie que même ceux qui ont vécu toute leur vie sur l’île, ne peuvent pas être enterrés là.
Les malades en phase terminale sont envoyés à 2000 kilomètres jusqu’à la ville d’Oslo, où ils passeront le reste de leurs jours jusqu’à la mort.
Techniquement, les urnes de crémation peuvent être enterrées dans le cimetière, mais peu de gens ont pris cette option.
Il n’y a pas de maison de retraite pour personnes âgées sur l’île, ni d’institutions mises en place pour prendre soin des personnes âgées et fragiles, elles doivent donc être déplacées avant leur mort.
Jan Christian Meyer, de l’Université norvégienne des sciences et de la technologie, a déclaré: « Si vous êtes sur le point de mourir, tout sera fait pour vous envoyer sur le continent« .
Mais ce n’est pas seulement la mort sur l’île qui pose un dilemme à ses résidents, les futures mamans ne peuvent pas accoucher sur l’île parce qu’il n’y a pas d’hôpital. Elles doivent donc aller sur le continent plusieurs semaines avant l’accouchement et retournent à leur domicile plusieurs semaines après la naissance de leur enfant.
Autres « bizarreries » de Longyearbyen, les chats sont interdits afin de protéger la population d’oiseaux de l’Arctique ; et les visiteurs doivent retirer leurs chaussures dans pratiquement tous les bâtiments, pas seulement chez l’habitant.
Source de l’information : norvege-fr
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