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vendredi 19 avril 2024
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Interview | Thomas Dybdahl

Thomas Dybdahl, l’un des plus grands artistes pop norvégien, est actuellement en pleine tournée européenne. Après l’Allemagne et les Pays-Bas et avant l’Italie, l’Espagne et la Suisse, Thomas Dybdahl et ses musiciens ont fait une halte très attendue en France, à Paris, le mercredi 26 avril dernier. Pour son unique concert parisien, la bande de copains a opté pour le Flow, le dernier lieu branché de la capitale. Amarrée sur la rive gauche de la Seine, en amont du célèbre pont Alexandre III et à deux pas des Grand et Petit Palais, cette péniche rassemble un restaurant, un bar, une salle de spectacle et un roof top. C’est justement sur ce roof top que Thomas Dybdahl, en pleine répétition, a accepté de nous recevoir pour une bonne demi-heure d’échange à cœur ouvert… et sous le soleil s’il vous plait !

Flow à Paris
Flow à Paris @Angeline pour Norvege-fr.com

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je tenais à te remercier de nous accorder un peu de temps. C’est un véritable plaisir de te retrouver pour faire cette interview, quasiment 10 ans jour pour jour après notre dernière rencontre !
Ah oui ?! 10 ans déjà ? C’est vrai que c’est drôle. Ravi de te revoir en tout cas.

Cela fait 15 ans que ton tout premier album solo « The Great October Sound » est sorti. Énorme succès critique, il t’a permis de gagner le Spellemannpris (n.d.l.r. l’équivalent des Victoires de la musique en France) du meilleur artiste pop norvégien. Le 24 février dernier, tu as sorti ton 7e album « The Great Plains ». Les premières critiques sont excellentes. On peut dire que tu fais une belle carrière. Heureux?
[rire] Oh oui ! Je suis très heureux, bien sûr. J’ai la chance incroyable de faire un métier que j’adore, de voyager et de pouvoir rencontrer des gens supers avec lesquels parfois je lance de beaux projets. Rien ne vient gratuitement dans la vie. Chaque étape dans ma carrière m’a demandée pas mal de travail mais j’en suis récompensée. Aujourd’hui, je peux choisir de faire ce que je veux de mon temps. Je suis libre de remplir mes journées comme je l’entends et de faire ce que j’aime. Quand je suis en tournée, je suis en tournée, loin de ma famille et des gens que j’aime, c’est vrai. Mais quand je rentre chez moi, j’oublie toute cette agitation autour de ma carrière. Je suis là à 100 % pour mes proches, tout simplement !

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Mais avec la vie que tu mènes, tu as le temps de faire d’autres choses ? Tu as d’autres passions que la musique ?
Oui oui, bien sûr. J’ai d’autres centres d’intérêt. En fait, pendant le plus clair de mon temps libre, je suis papa. J’ai un fils de 9 ans. Et ce qui est super c’est que quand je rentre chez moi, j’y suis à temps plein. Je n’ai pas besoin de me lever tous les matins pour aller au bureau. Alors je m’occupe beaucoup de mon fils. J’adore passer du temps avec lui. Quand il est malade et qu’il ne peut pas aller à l’école par exemple, on reste tous les deux à la maison et on fait des choses chouettes ensemble. C’est essentiel pour moi !

Ton fils doit te manquer quand tu pars en tournée ?
Évidemment, mais depuis qu’il a deux ou trois ans, je m’organise pour ne jamais être absent de la maison trop longtemps. Je pars rarement plus de deux semaines d’affilées par exemple.

Tu l’emmènes avec toi en tournée parfois ?
Non, je crois qu’il n’est jamais venu en tournée avec moi. Il doit aller à l’école et puis, ça serait fatiguant pour lui. Par contre, quand je donne un concert à Stavanger, il vient me voir.

Il doit être fier de son papa…
[sourire] je suppose…

Dans une interview que tu as accordée à la NRK quelques jours avant la sortie de ton album en début d’année, tu expliques notamment que ton inspiration t’est venue de ton envie de découvrir, à presque 40 ans (n.d.l.r. Thomas Dybdahl est né en avril 1979 et est âgé de 37 ans), qui tu étais et surtout comment tu étais devenu ce que tu es aujourd’hui. As-tu trouvé des réponses à ces questions ?
En fait, je n’ai pas vraiment cherché à savoir qui je suis aujourd’hui. J’ai surtout voulu faire un bilan de ce que j’ai fait dans ma vie. J’ai beaucoup repensé à mon enfance, à ma famille, aux événements qui m’ont construit, qui ont forgé mon caractère. J’ai grandi dans une ville côtière (n.d.l.r. Stavanger), au bord de la mer…

Tu as certainement pu profiter d’une liberté que les enfants qui grandissent en ville n’ont pas.
Oh. Je ne sais pas. En ville, les gens profitent d’un autre type de liberté… Plus jeune, je rêvais d’aller vivre dans une grande ville, comme New York. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. En tout cas, cette introspection m’a appris que je me connaissais certainement moins bien que ce que je pensais. Et finalement ce n’est pas plus mal. Cela signifie que ma vie me réserve encore tout un tas de surprises !

Dans ton dernier album « The Great Plains », on reconnaît bien ton style soul délicat et intimiste. Mais en même temps, on sent que tu as voulu soigner chaque détail, que ce soit au niveau des arrangements musicaux ou des paroles de tes chansons.
Oui peut-être. J’ai testé de nouvelles choses stylistiquement, j’ai tenté de nouveaux arrangements musicaux. Je me suis amusé mais je pense que ma musique reste la même, qu’on ressent toujours la même chose en l’écoutant. J’avais envie d’offrir quelque chose de nouveau musicalement sans pour autant désarçonner les gens qui apprécient ma musique. Kåre Vestrheim, avec qui j’ai travaillé sur « The Great Plains », est un excellent producteur ! J’ai adoré travailler sur l’album avec lui.

Thomas Dybdahl au Flow à Paris
Thomas Dybdahl au Flow à Paris @ Karine Julié Kaasen pour Norvege-fr.com

Le quotidien Aftenpostena écrit dans l’un de ces articles qu’on sent dans cet album « une saine évolution de ton univers musical sans aller trop loin »
Disons qu’il ne s’agit pas d’un changement radical ! Je n’ai rien révolutionné. Et puis, mes goûts musicaux sont très éclectiques. Alors quand je compose des mélodies ou quand j’écris des textes, j’ai en moi une palette de styles qui influencent forcément ma créativité. Mais ma personnalité reste la même malgré tout !

Dans la presse, certains qualificatifs reviennent souvent sous la plume des journalistes et autres critiques qui parlent de ta musique, de tes chansons, de ton style : élégance, délicatesse, sensualité. Les articles parlent d’une musique raffinée, d’une voix chaude et velouté, d’un registre intimiste, d’une production soignée… Qu’en penses-tu ?
Tout ça, c’est une histoire de goût. Certains sont émus par des choses qu’on trouve nous-mêmes peu attirantes voire moches. J’aime par exemple me produire dans de petites salles. Elles ont une esthétique différente des grandes salles que j’apprécie beaucoup. J’aime l’intimité et le calme qu’elles offrent, au contraire des salles faites pour les grands concerts de rock ! J’aime leur élégance…

Thomas Dybdahl et ses musiciens au Flow à Paris
Thomas Dybdahl et ses musiciens au Flow à Paris @ Karine Julié Kaasen pour Norvege-fr.com

Ces dernières années, tu as joué dans des endroits assez inattendus, comme dans des églises ou dans l’un des deux auditoriums du nouvel opéra d’Oslo…
C’est vrai. J’ai eu l’occasion de me produire trois fois à l’opéra d’Oslo. C’était vraiment sympa. Tu y es déjà allée ?

Oui, je l’ai découvert l’automne dernier, quand je suis venue quelques jours à Oslo pour la tournée d’adieu du groupe suédois Kent.
Ah oui, je vois. L’auditorium de l’Opéra d’Oslo est juste fantastique. L’acoustique y est terrible. C’est un plaisir et un honneur de pouvoir y chanter !

Et quand tu joues dans une église ?…
Il y a de plus en plus de bâtiment religieux qui restent vides. Pourtant ce sont des lieux à l’architecture souvent magnifique. Je trouve cela dommage. Il faut leurs trouver de nouvelles utilisations ! Depuis quelques années, notamment en Norvège, les églises accueillent régulièrement des concerts, et ce devrait être de plus en plus souvent le cas dans l’avenir. C’est une bonne chose je trouve. C’est presque exotique de pouvoir jouer dans de tels lieux. Personnellement, je ne suis pas croyant donc je ne vis pas ces concerts comme des expériences religieuses. Mais j’apprécie la qualité du rendu des sons, des instruments.

Dernière question avant de te laisser répéter avec tes musiciens. Quels sont tes projets futurs ?
Dans l’immédiat, je suis en pleine tournée. Et surtout, je fais un autre concert en France. Je serais à Lyon le 21 mai !

Un grand merci Thomas pour ta disponibilité !

Interview réalisée par Karine Julié Kaasen pour Norvege-fr.com

Rendez-vous donc le dimanche 21 mai à 19h00 à la Comédie Odéon à Lyon pour un concert acoustique en solo !

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